dimanche 17 septembre 2017

Mise au point, les études autour d'Une saison en enfer

J'ai envie d'écrire et je peux sembler tuer moi-même l'intérêt prodigieux des articles que je viens de publier sur Une saison en enfer. J'impose un rythme aux lecteurs et je noie sans doute dans la masse les articles qui méritent qu'on s'y attarde, attache, arrête, etc.

Le présent article n'aura pas la même importance, mais vu que je subis une force relativisation de mon travail critique il m'est nécessaire de plaider ma partie en livrant un maximum de références.
Dans le domaine des études sur Une saison en enfer, les références sont l'édition critique de Pierre Brunel chez José Corti en 1987, la thèse de Yoshikazu Nakaji Combat spirituel ou immense dérision ? qui a été soutenue en 1985 et publiée en 1989, l'ouvrage particulier de Danielle Bandelier Se dire et se taire. Selon Steve Murphy, il conviendrait d'y ajouter le livre de Yann Frémy "Te voilà, c'est la force". Parfois, on ajoute à cette liste l'étude plus ancienne de Margaret Davies.
Cette liste est maigre dans la mesure où l'essentiel des travaux rimbaldiens est consacré aux poèmes en vers et aux poèmes en prose.
Ce qu'il convient d'ajouter, c'est un ensemble d'articles d'Hiroo Yuasa, un ensemble d'articles de Mario Richter, les quelques livres d'une personne qui aime à changer d'identité (Christian Moncel, Alain Dumaine); et enfin une petite collection de volumes collectifs, sachant qu'en 2010 Rimbaud étant a programme de l'agrégation ceci a profité en termes de publications à Une saison en enfer. Ces volumes collectifs sont Dix études sur "Une saison en enfer" en 1994 avec l'étude de Jean Molino qui intéresse notre étude de la prose liminaire, deux volumes dirigés par Yann Frémy : "Je m'évade ! Je m'explique." et Enigmes d'Une saison en enfer, puis le volume dirigé par Steve Murphy Lectures des Poésies et d'Une saison en enfer de Rimbaud. Enfin, en 2013, Michel Murat a donné une "Nouvelle édition revue et augmentée" de son livre L'Art de Rimbaud. Nous pouvons remarquer de manière amusée que trois des ouvrages de référence sont aux éditions José Corti (les livres de Brunel, Nakaji et Murat). Nous pouvons ajouter le volume en Foliothèque de Dominique Combe. Enfin, nous pouvons nous reporter à l'appareil critique de notes, introductions, etc., des éditions courantes des oeuvres de Rimbaud. Louis Forestier occupe un espace important qui ne va pas sans redites (Folio, Poésie Gallimard, collection "Bouquins" chez Robert Lafont). Pierre Brunel est à citer à nouveau au sujet des éditions en Livre de poche en 1999, mais aussi au sujet des notes concernant Une saison en enfer de l'édition Oeuvre-vie d'Alain Borer. André Guyaux est le responsable de la dernière édition de la Pléiade des Oeuvres complètes de Rimbaud en 2009. Jean-Luc Steinmetz s'est lui occupé de l'édition en Garnier-Flammarion de 1989 à nos jours. Je ne vais pas énumérer les éditions de référence plus anciennes. Yoshikazu Nakaji est lui-même à nouveau à citer au sujet d'un volume de préparation au concours de l'Agrégation en 2010 : Rimbaud, l'invisible et l'inouï, Poésies, Une saison en enfer, ouvrage coordonné par Arnaud Bernadet, CND, PUF? 2009. Il y rédige les pages sur Une saison en enfer et il a rédigé également l'entrée "Une saison en enfer" du Dictionnaire Rimbaud dirigé par Baronian.
Il y a enfin un ouvrage que j'ai laissé de côté, le volume Clefs concours Atlande sur Rimbaud de Steve Murphy pour la partie littéraire et Georges Kliebenstein pour la partie linguistique et stylistique. La partie sur Une saison en enfer y est minimale. Steve Murphy conseille de se reporter à d'autres études et déclare avoir "choisi ici très volontairement, de [s']intéresser plus particulièrement à un faisceau de difficultés touchant le statu de "publication" d'Une saison en enfer, la question de l'autobiographi(qu)e, la question du titre et de la continuité du livre et enfin le versant idéologique d'Une saison."
En clair, même si cette masse d'écrits n'est pas encore considérable, il faut identifier en priorité les discours d'un petit nombre de critiques : Brunel, Nakaji, Frémy, Murat, Bandellier, Margaret Davies. Ce serait eux qui poseraient pour l'essentiel les grandes lignes de l'analyse du livre Une saison en enfer.
Mon exemplaire du livre Combat spirituel ou immense dérision ? n'est plus guère utilisable et je n'arrive pas à le racheter, il me reste tout de même la possibilité de citer toutes ces études récentes.Je m'efforcerai quand même de montrer un jour ou l'autre les évolutions du discours de Nakaji, j'ai déjà laissé entendre que son analyse du prologue avait changé suite aux études conflictuelles dirons-nous de Pierre Brunel et Jean Molino. Je vais rendre compte de ce qu'il a écrit dans le volume Rimbaud, l'invisible et l'inouï en 2009, dans le Dictionnaire Rimbaud et dans l'article sur le thème de "la charité" d'un volume dirigé par Yann Frémy.
Mon exemplaire de l'édition critique de Pierre Brunel, je ne le retrouve plus, je ne sais pas s'il a survécu, mais j'ai donc le discours du critique dans les éditions des oeuvres, et je pourrais éventuellement me fournir en ouvrages parascolaires, sinon me reporter dans une bibliothèque à son livre Rimbaud ou l'éclatant désastre pourtant antérieur à son édition critique.
Les articles de Hiroo Yuasa, ils ont été détruits par l'inondation malheureusement, et je le déplore, ainsi que les livres de Moncel, des articles de Richter réunis ensemble en dossiers, etc.
Le livre de Bandellier a disparu lui aussi dans l'inondation. Ceci dit, j'ai des réserves sur cet ouvrage très technique pour ne pas dire grand-chose du sens. Il était même pénible à lire tellement il n'éclairait pas le sens de l'oeuvre. Cet ouvrage n'a pas l'air non plus d'être dans le commerce.
De Murat, j'ai perdu la première version de son livre, j'en suis dégoûté, mais j'ai de toute façon la nouvelle avec les pages sur Une saison en enfer.
L'article de Jean Molino, j'ignore d'ailleurs comment j'avais fait, j'en avais un tiré à part (j'en ai parfois acheté sur le net, parfois j'en ai récupéré par chance), mais je ne le retrouve plus. A-t-il été détruit ? Ou avais-je le volume entier des Dix études ? Est-il encore consultable à l'Université de Toulouse le Mirail ?
Le livre de Yann Frémy, je ne l'ai pas, mais j'ai son édition récente en Quarto des oeuvres de Rimbaud et Verlaine, et à l'Université de Toulouse le Mirail, j'avais lu sa thèse sur microfiches. J'ai sans doute perdu des articles correspondant à sa thèse, puisque mes volumes de Parade sauvage, mes dossiers de photocopies ont tous été détruits. Il publiait parfois dans Studi francesi.
En revanche, je possède tout le reste : l'étude de Margaret Davies, le Foliothèque, les volumes collectifs depuis 2009 sur Une saison en enfer, notamment.
Je vais donc m'attarder sur les trois volumes collectifs "Je m'évade ! Je m'explique !", Enigmes d'Une saison en enfer et Lectures des Poésies et d'Une saison en enfer d'Arthur Rimbaud.
Donc, je vais rendre compte dans les prochains jours de l'article d'Alain Vaillant "L'Art de l'ellipse. Argumentation et implicite dans Une saison en enfer", et en tout cas je vais rendre compte de sa lecture du "prologue" qu'il vaut la peine de citer dans la série des analyses déformées par le mauvais service rendu par l'article de Jean Molino. J'ai aussi en fichier Word un début de compte rendu de l'article de Jean-Pierre Bertrand "La Fabrique du sujet" où ce qu'il dit du prologue est déjà traité. Les articles de Scepi (Logique de la damnation) et de Laforgue (l'histoire d'un damné de la terre) vont attendre une semaine encore le temps que j'en finisse avec le prologue. L'article de Zimmermann sur "le poison", il faut que je le relise de toute façon et il attendra que je sois moi-même revenu sur "Nuit de l'enfer". Ou j'en ferai un comtpe rendu ou j'y ferai allusion en passant, je ne sais pas encore. Les articles de Frémy et Murat sur la folie ou l'histoire d'une de me folies attentdront plus longtemps encore, pire encore pour l'étude d'Yves Vadé "Tenir le pas gagné". Quant à l'article de Vincent Vivès "Usage insurrectionnel des intensités", cela me fait considérer qu'un jour, mais je ne sais pas quand, je ferai une mise au point sur le style de la Saison. Le lecteur voit bien que pour l'instant je m'occupe du sens et que je n'ai pas analysé le style du prologue, ni de "Mauvais sang". Pourtant, j'ai déjà accumulé des choses à dire.
En ce qui concerne le volume "Je m'évade ! Je m'explique.", je rendrai compte essentiellement des articles de Nakaji, Yuasa et Claisse. Au passage, je rendrai compte d'un ensemble de trois articles de Ckaisse autour d'Une saison en enfer. L'article de Nakaji est important à traiter sur le thème de la "charité". L'article offert ici par Claisse porte sur le prologue, donc je vais en rendre compte dans pas longtemps. Il est suivi d'un article de Steinmetz où il est question d'éléments de diction pour le "Prologue" et Mauvais sang : je verrai comment en rendre compte.
Mais, l'important va demeurer ma propre production.
Je publierai des analyses d'autres parties de l'oeuvre de Rimbaud. J'annonce juste la couleur de ce qui va tomber à un bon rythme sur ce blog au sujet du fameux livre de 1873.
Voilà, donc, dans les prochains jours des comptes rendus pour l'essentiel des études de la prose liminaire et des retours sont à venir sur la folie, le rire suscité par le printemps. Je n'ai pas encore non plus traité des "lâchetés en retard" et de "l'absence des facultés descriptives ou instructives".
Pour les "lâchetés", en tout cas, je peux déjà dire que, comme plusieurs rimbaldiens, Pierre Brunel ou Bruno Claisse par exemple, je les lis au premier degré, je ne considère pas qu'il y a allusion aux Illuminations : ce serait même complètement incongru vu la formulation de la phrase.

A bientôt !

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