lundi 8 mai 2017

Pré-originales à chercher

Je l'ai déjà dit. Le poème "Ressouvenir" reprend une rime rare "redingote"::"gargote" du dizain "Croquis de banlieue" de Coppée, sauf qu'en l'état actuel de nos connaissances le dizain "Croquis de banlieue" n'a été publié que dans le "Cahier rouge" des années après, en 1874 ou 1876, je ne me rappelle plus l'année exacte à l'instant même.
J'ai aussi insisté sur la nécessité de rechercher des pré-originales d'Eugène Manuel dans la presse, car là encore la date de publication du recueil de 1871 ne suffit pas.
Pour ce qui concerne Léon Dierx, j'ai toujours travaillé à partir de l'édition originale des Lèvres closes, j'ai laissé de côté la version enrichie de nouveaux poèmes parue en 1872, puisque les contributions zutiques rimbaldiennes datent d'octobre-novembre 1871. Mais, c'est dans cette version augmentée qu'on trouve le poème "L'Odeur sacrée" avec la dédicace à Armand Silvestre. Du coup, il est à nouveau souhaitable de dénicher dans la presse les pré-originales des poèmes de Léon Dierx ajoutés en 1872 à son plus célèbre recueil. En plus, cela permettra de lire les articles avoisinants et d'éventuellement cerner les actualités dont les zutistes s'inspiraient directement.
Pour "Vu à Rome..." et "Je préfère sans doute...", nous avons le rapprochement entre "schismatique" et la rime "jacinthe"::"hyacinthe". Le mot "hyacinthe" à la rime n'est sans doute pas là pour faire allusion à un fragment poétique de Sappho, il y a allusion aux réunions schismatiques munichoises où se trouve le père Hyacinthe. Là encore, la presse devrait faire remonter des informations intéressantes. Or, j'ai un texte en vers de Coppée qui me laisse quelque peu songeur sur les miracles, la mention du "diacre", le mot "jacinthe" à la rime, ainsi qu'une mention de date à la façon "en l'an dix-sept cent vingt", mais c'est un poème tardif du recueil Récits et Elégies, et ce n'est pas facilement exploitable. Autre chose, j'ai un récit en prose de 1901 intitulé "L'Accident" où Coppée parle de Saint-Médard et des convulsionnaires, sachant donc que le "diacre" du dizain parodique rimbaldien est le François de Pâris lié à Saint-Médard et à l'origine de cette histoire de convulsionnaires. "Défense à Dieu de faire des miracles en ce lieu" (citation de mémoire de la conclusion de cet épisode historique). Coppée avait-il déjà parlé de Saint-Médard et de son diacre janséniste à Verlaine avant 1871 ? Y a-t-il un écrit intertextuel en prose à débusquer ? Je me pose un peu la question.

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